
Nous avons roulé en Dordogne, voici quelques conseils
De Florian Jardin
Nous avons roulé en Dordogne, voici quelques conseils
Début septembre 2024, alors que l’été indien commençait à peine à se faire sentir, nous avons quitté la côte méditerranéenne et ses calanques pour rejoindre les paysages de la Dordogne.
Quelques éléments qui méritent d’être partagés pour les amoureux de vélo, d’histoire et de nature. C’est tout l’objet de ce récit.
La Dordogne, c’est un peu la France intemporelle, celle des châteaux et du terroir.
Dans cet article, on souhaite aussi mettre en avant le potentiel cyclable de la région.
Ici comme ailleurs, la préparation des vélos
En Dordogne, les routes sinueuses et vallonnées offrent un terrain de jeu idéal pour les cyclistes. Mais avant de partir, il est essentiel de bien préparer son vélo. Que vous souhaitiez profiter des descentes vertigineuses dans la vallée ou grimper jusqu’aux nombreux châteaux, il est indispensable de vérifier les roues et les axes. Des pneus bien gonflés et un axe bien réglé garantissent une expérience fluide, même sur les chemins les plus accidentés. En Dordogne, la beauté des paysages se savoure d’autant plus quand on prend soin de sa monture.
Blandine et moi avons fièrement enfilé notre tenue Velor 100 % recyclée et sommes partis depuis une colline. Direction un château emblématique…
La demeure de Joséphine Baker : le Château des Milandes
Blandine peut se targuer de deux ascensions du Tour de France (le Ventoux et l’Izoard), et de mon côté, mes jambes sont encore bien entraînées grâce à mon défi « les cinglés du Ventoux » (les trois ascensions du Ventoux dans la même journée).
Un parcours d’un peu plus de 70 km nous attendait.
La route des châteaux suit régulièrement le cours de la célèbre rivière du même nom. La Dordogne prend sa source dans le Massif Central et se jette dans l’estuaire de la Gironde, formé avec la Garonne. Elle traverse plusieurs départements et régions du sud-ouest de la France, sur près de 500 km.
De quoi nous donner de l’élan à chaque coup de pédale !
Le Château des Milandes appartenait à l’origine à la famille de Caumont, une famille noble française qui l’a fait construire au XVe siècle. C’était aussi l’occasion de réparer un de nos vélos. Loin des pistes lisses de la région parisienne, mieux vaut ici rouler en pneus de 30 ou 32 mm : ça secoue ! Parfait pour admirer le château de Joséphine Baker.
Cette célèbre chanteuse et danseuse achète le château en 1947. Le domaine est majestueux. Il devient son refuge et le symbole de son rêve : unir les peuples, quelles que soient leurs origines. Elle y accueille ses douze enfants adoptifs, formant une « tribu arc-en-ciel » pour prouver que l’amour transcende les différences. Malgré les difficultés financières, Joséphine se battra pour préserver ce lieu porteur de paix et d’unité. Aujourd’hui, le château raconte cette histoire de courage et d’humanisme.
Nous en profitons pour une visite rapide.
Et c’est reparti, en selle !
Traversée de Saint-Cyprien et de Sarlat-la-Canéda
Rouler à travers Sarlat, c’est un peu comme plonger dans le passé médiéval, celui des châteaux fortifiés et des chevaliers. Quel plaisir de serpenter à vélo dans les ruelles de cette ville millénaire.
Connue pour ses ruelles pavées et ses bâtiments en pierre dorée, la ville est un joyau de l’architecture périgourdine.
On traverse la ville la bouche grande ouverte devant les spécialités locales affichées sur les terrasses (foie gras, truffes, etc.). De quoi nous consoler des pavés qui malmènent nos roues (et nos genoux). Le moment est authentique.
Puis, direction un autre village, tout aussi historique.
Saint-Cyprien, petite commune de marché encore méconnue, est nichée au cœur de la vallée de la Dordogne, entourée de falaises et de forêts.
Saint-Cyprien reste un lieu incontournable, notamment pour ses marchés et festivals.
J’ai un faible pour ce lieu hors du temps où les passants sont toujours curieux à la vue de ma tenue.
Christian, la quarantaine, cycliste local, m’invite avec ses amis à prendre un café pour en savoir plus sur l’économie circulaire et l’aventure Velor. Le fait que nous soyons la première marque à produire et distribuer un maillot 100 % circulaire les intrigue !
La communauté Velor continue de s’agrandir !
Avant de repartir, pause devant l’abbaye bénédictine. Fondée au IXe siècle, elle témoigne d’un riche passé médiéval.
Ces deux localités incarnent à merveille la beauté et l’histoire de la Dordogne.
Encore une trentaine de kilomètres avant la dernière étape : un impressionnant fort posé sur les rives de la Dordogne.
Beynac-et-Cazenac : sur les rives de la Dordogne
Les derniers kilomètres sont "roulants" et offrent presque en continu une vue imprenable sur la Dordogne que l’on croit entendre murmurer.
Après une quinzaine de minutes dans la roue de Blandine, nous atteignons notre ultime étape.
Je supporte encore bien le coupe-vent Velor en ce début de soirée.
On meurt d’envie de s’asseoir en terrasse sur les berges pour profiter de la vue et trinquer à cette belle sortie. Mais avant cela, un dernier défi : gravir les ruelles pavées qui mènent au château. Des pentes à plus de 20 % dans un décor chevaleresque, avec des pneus qui glissent sur des pierres semblant appartenir à nos ancêtres.
Beynac-et-Cazenac, perché sur les rives de la Dordogne, est une halte incontournable pour toute sortie vélo dans la région.
C’est notre dernier conseil pour vos balades à vélo si vous passez par là.
Pédaler dans ces lieux chargés d’histoire procure une véritable sensation de légèreté, comme un voyage dans le temps.
Une sortie comme on les aime : culture, sport et circularité !